L'histoire des courses de Voile
Navigation à voile
Propulsion d’un bateau au moyen de la force motrice éolienne en employant des voiles. C’est art est également mis à profit dans des activités hors de l’eau avec des engins équipés de voiles. La navigation à voile la plus populaire est celle des voiliers (mais aussi navigation de plaisance, voile arabique, navigation à voile handisport, navigation a voile de vitesse).
Cependant il existe une myriade d'autres sports qui utilisent la voile dans la compétition y compris la compétition sur l’eau tels que par exemple la planche à voile, le trifoiling ; sur la glace par exemple le char à voile sur glace et en dehors de l’eau la voile sur patins à glace ; le parawing sailing ; la voile sur patins à roulettes ; le char à voile ; le ski à voile, etc…
L’image originale de la navigation à voile fait référence à l’emploi des voiles pour le commerce maritime et la pêche depuis des millénaires mais aujourd’hui ce sont des voiliers pour le loisir ou la compétition.
On distingue trois catégories de compétition de navigation à voile : les régates de type olympiques, les courses sur l’océan et les régates par élimination directe.
Neuf types de bateaux sont présents aux Jeux olympiques, les courses ont lieu sur un parcours triangulaire dont la longueur se détermine selon l’étendue d’eau possible, la direction de dominante du vent, les conditions atmosphériques et le nombre de voiliers en course.
Le parcours est balisé par des bouées qui doivent être franchies dans un ordre déterminé. La distance entre les bouées varie en fonction du type de bateau de compétition.
Dans les courses océaniques les bateaux doivent naviguer au large. Les courses océaniques comprennent la Sydney Hobart Yacht Race disputée en décembre, la Fastnet, la Route du Rhum, St. Malo, Québec etc.
Les courses côtières sont en général disputées en plusieurs étapes sur les lacs ou les eaux côtières (la course figaro est à mi-chemin entre les deux catégories). Les bateaux sont en général plus petits.
L'HISTOIRE
Les débuts de la navigation sur l’eau au moyen de la force du vent remontent à environ 3500 avant Jésus Christ. Un bas-relief de cette époque représente un bateau à voile et fut retrouvé dans la vallée du Nil Wadi Hamma-Mat. Au quatrième siècle avant Jésus Christ les Égyptiens ajoutaient la force du vent à leurs radeaux de papyrus sur le Nil et les polynésiens utilisaient des outriggers pour que leurs pirogues à voile - les ancêtres des poteaux multicoque d’aujourd’hui – gagnent en vitesse.
En 2000-1500 avant J-C, les techniques de navigation sont considérablement améliorées par les Égyptiens, les crétois ainsi que par les habitants de Tortosa, cité fondée juste au-delà du détroit de Gibraltar sur la côte atlantique de la péninsule ibérique. Les habitants de Tortosa représentèrent un maillon majeur dans le commerce de l'étain entre le Cornwall et la pointe de Bretagne avec le monde de Méditerranéen.
L’île d’Ouessant fut longtemps une étape de tous les bateaux. Ils naviguaient en longeant les côtes sur des distances de plus de 1000 km, ce qui contribua à l’amélioration des constructions et des techniques de navigation à voile. Vers 1580-1200 avant J-C, les Phéniciens développèrent le commerce maritime et par la même occasion la navigation à voile, puis ce furent plus tard les habitants de la grande ville phénicienne – Carthage.
Quelques informations sur de vieilles forment de compétitions nous proviennent des îles méditerranéennes de Santorin et de Crète.
Le dessin trouvé sur l’île de Santorin représente des bateaux en compétition, avant la destruction de la civilisation insulaire suite à l’éruption d’un volcan 1500 avant J-C.
La navigation à voile fut aussi développée par les Grecs et les Romains. Les plus anciens ouvrages de la littérature grecque et latine reconstituent les épopées de la navigation à voile de l’époque.
Dans l’Odyssée d’Homère, les aventures d’Ulysse sont décrites avec précision, montrant les tentatives de l’homme pour conquérir les mers. Le grand voyage entrepris par Pytéas partit de sa ville natale Massalia (Marseille aujourd’hui, colonie grecque à l’époque) et navigua le long de la côte espagnole, à travers le détroit de Gibraltar, le long des côtes du Portugal, de l’Espagne et de la France puis traversa la manche jusqu’à Land’s End au Cornwall, a la pointe sud-ouest de l’actuelle Angleterre. Sur son chemin il s’arrêta à Ouessant.
L’Enéide de Virgile décrit les régates disputées en rivière et sur la mer aux temps des Romains, dominées à cette époque par les galères propulsées par des avirons. Les rameurs étaient, avec les voiles, le moyen principal de propulsion des navires.
La navigation à voile était vitale pour l’économie méditerranéenne, avec ses très nombreuses îles, et développa un genre littéraire, la description poétique des voyages en mer. Le plus ancien exemple est une pièce anonyme écrite en grec du 6e siècle avant J-C. L’original n’a malheureusement pas été conservé mais des fragments traduits en latin par un poète romain, R. Festus Avienus, furent introduits dans son poème « Navigation à voile le long de la côte ».
La mer Méditerranée poursuivit son rôle central de développement de la navigation à voile au cours du Moyen-Age. Des formes sporadiques de compétition spontanées ou organisées peuvent être observées au cours des siècles. Au 6e siècle avant J-C, au moment du développement de la culture nordique, une navigation à voile comparable à celle de la mer Méditerranée apparut au nord de l’Europe. Les Vikings firent plusieurs découvertes de nouvelles terres et, au cours de l’occupation de l’Angleterre (Danelaw), ils formèrent la première union commerciale de villes de l’histoire de l’Europe, contribuant beaucoup au développement du commerce maritime. En outre, les « Cinques ports », chronologiquement la 2e confédération de villes portuaire, fut fondée juste avant la « Ligue hanséatique Allemande ». Plusieurs innovations qui révolutionnèrent la navigation à voile virent donc le jour dans la région de la mer du Nord. Certaines d’entres elles consistaient en de nouveaux types de profil de coques, de voiles et avec surtout le gouvernail, inconnu jusqu’alors, qui consistait en une grande rame latérale à l’arrière.
Le progrès des connaissances à navigation pure et influença considérablement la navigation à voile. Depuis toujours les marins se guidaient avec les étoiles, le compas fut donc une des plus importantes inventions. Le nom de son créateur n’est pas connu mais il est mentionné pour la première fois dans un traité sur la science écrit par un moine anglais, A. Neckam (1157-1217).
L’invention des tables de logarithmes pour la navigation (1574) avec l’amélioration des techniques cartographiques fit progresser la navigation. Elle aida aussi à réaliser plusieurs découvertes géographiques dont les perspectives furent une grande stimulation pour le développement des techniques de navigation à voile (l’expansion coloniale).
Les guerres entre les puissances telles que la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne et la hollande, et l’épanouissement rapide des relations commerciales dérivant des progrès de la navigation à voile, contribuèrent aussi au développement de l’aventurisme et de la piraterie.
La période du 15e au 18e siècle est une période très importante et en même temps pittoresque dans la navigation à voile. Les nouvelles formes de navigation à voile pratiquées en Hollande et en Angleterre devinrent un des fondements de la navigation de plaisance, avec une influence sur la variante sportive.
Aux 18e et 19e siècle le développement de la navigation à vapeur diminua l’importance et le romantisme de la navigation à voile décrits dans les ouvrages du capitaine polonais J. Conrad. Il juxtaposa la beauté naturelle des voiles et du vent avec des coques noircies par la fumée des bateaux à vapeur dans le « Miroir de la Mer » …
mesure à la navigation à voile la valeur de combat ultime entre l’homme et la nature bien que celle-ci reste toujours la plus forte. Mais en même temps elle a accéléré le développement de la navigation sportive où le contact avec la nature et la liberté est puissant. Ce caractère sportif a aussi été remarqué par Conrad, selon lui les traditions de la navigation à voile ont amenés les marins à « lutter pour la victoire ce qui a élevé la navigation de plaisance à la dignité de bel art » (J. Conrad, le Miroir de la Mer). Conrad parlait probablement des régates organisées entre les bateaux de pêche dès le XIXe siècle. Au cours des années suivantes les compétitions de plaisance devinrent plus fréquentes. La plus connue est l’America’s Cup créée en 1851.
Les régates de bateau à voile, aujourd'hui la base sportive de la navigation à voile, se développèrent surtout après l'organisation d’épreuves nationales et internationales et en particulier avec l’intégration des courses de voiliers au programme des jeux olympiques. Les premières régates devaient se disputer aux jeux olympiques de 1896 mais abandonnées en raison du mauvais temps. Elles furent donc disputées aux JO de Paris en 1900. A St. Louis en 1904 il n’y eut aucune épreuve de navigation à voile, mais depuis 1908 la navigation de plaisance est un élément permanent des JO. Jusqu’ne l’an 2000, les JO accueillirent 37 classes de bateaux au total, dont certaines n’existent plus aujourd’hui, par exemple six classes avec un déplacement de ½ à 20 tonneaux, plusieurs classes suivant les dimensions de la voile (de 5,5 à 40m2). D’autres classes furent abandonnées plus récemment, parmi lesquelles la 5,5m (1968), Swallow (1972), Dragon (1976), Tempest (1976), et Flying Dutchman (1992).
Aux Jeux Olympiques d’Atlanta les régates de bateaux à voile furent disputées dans les classes suivantes :
470, Finn, Soling, Star, Laser et Tornado ;
A Sydney 2000 :
470, Finn, Soling, Laser, Tornado, Star, 49er.
Le Danois P. Elvström, vainqueur de 4 JO consécutifs (1948-1960) devint la légende de la navigation à voile olympique.
Le Danois P. Elvström, vainqueur de 4 JO consécutifs (1948-1960) devint la légende de la navigation à voile olympique.
Les premiers championnats du monde furent organisés en 1922 dans la classe Star (vainqueurs : Inslee-Nelson, USA) et depuis 1956 dans la classe Finn (vainqueur : A. Nelis, Belgique) et Flying Dutchman (gagné par l’équipe de la RDA, Mulka-von Bredow).
De toutes les classes disputées aux JO et aux Championnats du monde, la palme revient aux équipages danois, français, néerlandais, canadiens, allemands, suédois, américains, anglais et jusqu’en 1990, russes. Les compétitions sont organisées et dirigées par l’International Sailing Federation (ISF) établie en 1907 connue autrefois sous le nom d’International Yacht Racing Union (IYRU).
Navigation à voile vitesse
Navigation à voile dont le but et d’atteindre les plus grandes vitesses sur une distance donnée en ligne droite. L’établissement des records sur les étendues naturelles d’eau est aussi ancien que les bateaux et les montres, cependant la navigation à voile de vitesse est connue pour les records établis sur les lacs artificiels où la seule fonction est de naviguer à grande vitesse. Il comporte 2 flotteurs avant et 1 flotteur arrière (les hydrofoils) tenus par un léger câble tubulaire. A l’intersection des tubes il y a un mât avec une voile faite d’une simple pièce. La 1ere embarcation de ce type fut testée pour la première fois en 1992 à l’occasion des régates françaises TRENCH disputées à Sainte-Marie-De-_la-Mer près de Calais. Elle atteignit la vitesse de 50,02 noeuds (92,64 km/h). Cet endroit est réputé pour des vents forts et il n’y a presque pas de vagues le long de la piste d’eau.
Le Trifoiler fut conçu par l’américain G. Ketterman. Ce prototype fut bientôt suivi par les trifolier plus affinés, par exemple le YELLOW PAGES australien avec des flotteurs très petits pour diminuer la résistance avec l’eau. L’expérience accumulée avec les grands trifoilers conduisit à réaliser de plus petits bateaux de courses (TRIGOILING).
L’influence exercée par le livre de Jules Verne « Le tour du monde en quatre-vingt jours » en 1873 sur le développement de la navigation à voile de vitesse se traduisit par des tentatives pour effectuer le tour du monde en moins de 80 jours appelé « Trophée Jules Verne ». Ceci fut réussi pour la première fois en 1993 par le catamaran français COMMODORE EXPLORER, avec un équipage de 6 personnes commandé par B. Peyron. L’équipage de Peyron fit le tour du monde en 79 jours 6 heures 16 minutes et 55 secondes en ayant couvert la distance de 27 327 miles marins ( 50 609,61 km). Ce record fut battu l’année suivante par un équipage de Nouvelle-Zélande commandé par P. Blake et R. Knox-Johnson en 72 jours 22 heures 17 minutes et 22 secondes avec environ 1000 miles marins de moins que la distance parcourue en 1993, ce qui faisait une moyenne supérieure de 2 km/h. LE record fut de nouveau battu en 2002 par Bruno Peyron en 64 jours 8 heures 37 minutes et 24 secondes sur le maxi-catamaran Orange, avec 12 compagnons. Olivier de Kersauzon, navigateur Breton, essaya à plusieurs reprises de battre ce record, avec souvent de la casse. En 2004, avec Géronimo, après 63 jours 13 heures 59 minutes de mer, il battit finalement de record de Peyron. Steve Fossett, engagé hors concours aurait quand à lui réussit un temps de 58 jours 9 heures 32 minutes et 45 secondes soit presque 20 nœuds de moyenne.
Navigation de plaisance
Activité de navigation à voile ou à moteur pour des buts récréatifs. La notion de navigation de plaisance fonctionne pourtant généralement comme synonyme de la navigation à voile. Bien qu’il n’est pas de délimitation précise le terme se réfère en général à des bateaux plus grands que ceux utilisés dans la navigation fluviale ou uniquement côtière. En pratique cela signifie que n’importe quel bateau naviguant en pleine mer ou su lacs peut être désigné comme un Yacht. Le terme navigation de plaisance est parfois aussi utilisé comme une forme raccourci du char à voile et du char à voile sur glace.
Etymologie
Le terme « YACHT » vient du mot indo-européen « yati » ce qui veut dire « se déplacer » ou « suivre quelque chose » également dans le sens de la chasse, du substantif « Jagd » - la poursuite, la chasse. Le « Yacht » anglais tire son origine du danois ancien « yaght », « yaghte » - un petit bateau utilisé aussi bien pour le commerce que pour la piraterie. Le nom accompagné de plusieurs autres emprunts au Danemark arriva en Angleterre à la fin du XVIIe siècle sous le règne de Guillaume d’Orange et de sa femme Marie II. Avant de prendre sa forme finale, diverses orthographes du mot apparurent en anglais :
Yeagh, yoath, yaugh, yuagh, yought, yaucht, jacht, yach, yat, yott, yacht, yatcht, yatchs, yatches, etc. Une des premières références à s’approcher de « Yacht », d’où « Yachting » apparut dans le livre « Principal navigations, voyages et discoveries of the English Nation » en 1589 de R. Hakluyt : « three or foure Norway yeaghes ».
L’un des premiers emplois du mot « Yacht » dans le sens sportif se retrouve dans Journal « In Camden » en 1678 de R. Ferreira : « sur une petite et agréable rivière où le Roi avait l’habitude de naviguer pour le plaisir il y avait quelques Yachts ». Toutefois le terme fut pendant longtemps un terme générique utilisé pour n’importe quel voilier. Ce ne fut qu’après son utilisation sportive par des périodiques comme The Sporting Magazine ‘plus tard The New Sporting Magazine) et le Royal Yacht Club Gazette que s’établira le champ sémantique de ce terme.
En 1898, l’ Encyclopaedia of Sports, volume 2, précisait que les références militaires et commerciales du mot « Yacht » appartenaient à un passé lointain.
Histoire
Les débuts de la navigation de plaisance sont étroitement liés au développement de la navigation à voile. La navigation de plaisance avec le sens de navigation récréative sportive apparut probablement pour la première fois aux Pays-Bas au 16e-17e siècle pour ensuite évoluer vers une activité raffinée en Grande-Bretagne.
En 1601 le hollandais H. de Voogt reçut une licence l’autorisant à naviguer des Pays-Bas à Londres sur un petit bateau ouvert, seul. Cet épisode est un peu considéré comme la naissance de la navigation de plaisance, mais le caractère sportif de la navigation de plaisance fut définitivement formé par l’aristocratie britannique.
En 1640 un Yacht fut construit pour un aristocrate, le futur Charles II. La toute première courses eut lieu à la suite d’un pari de 100 guinées, le 1er octobre 1661 sur la Tamise entre l’ANNA de Charles II, et le Yacht du prince de York, aller retour Greenwich-Gravesand. Le yacht du Roi remporta la course.
La Cumberland Cup établie en 1715 est la plus ancienne coupe, disputée entre l’île de Wight et la Manche. La même année le prince de Cumberland fonda dans la première organisation de navigation de plaisance, connue plus tard sous le nom de Cumberland Fleet pour se transformer en 1823 en Royal Thames Yacht Club.
Depuis 1976 le canal de Bristol fut témoin de régates organisées par la Bristol Sailing Society. La description de ces régates, publiées dans le The Sporting magazine (21 Juin 1796) est considérée comme l’un des tous premiers reportages de presse de courses de voiliers.
Le Squadron Yacht, le club anglais le plus important au 19e siècle fut établi en 1812. Il fut rebaptisé Royal Squadron Yacht en 1820 et il fit disqualifier le yacht Menai en 1827 pour avoir utilisé un moteur à vapeur.
En Amérique du Nord le premier yacht arriva avec des Colons des Pays-Bas en 1625, Colonie Hollandaise établie à la nouvelle Amsterdam (aujourd’hui New York) qui fut ensuite incorporée au dominion britannique en 1664. Jusqu’à la moitié du XIXe siècle cette région avait les meilleures traditions de navigation de plaisance en Amérique du Nord. Le premier yacht construit en Amérique par les anglo-saxons fut probablement « FANCY » en 1717.
Pendant la guerre nord américaine entre la France et l’Angleterre, et peu de temps après, les colons on utilisent des yachts et des cutters pour faire de la contrebande.
Après l’indépendance, depuis 1801, Salem dans le Massachusetts devint un puissant centre de construction navale. Le fameux « JEFFERSON » y fut construit en 1801.
Le club New York Yacht Club fut fondé en 1844. En Europe continentale il y eut en Suède le Kungelinga Svenska Segel Sällskapet en 1830 et en France la Société des Régates du Havre en 1838. La France contribua de façon importante au développement de la navigation de plaisance avec le Cercle de la Voile de paris en 1858 et le Yacht Club de France en 1861.
En Russie le Tsar Nicolas 1er donna sa permission en 1846 pour fonder le Yacht-Club du Tsar à Saint-Pétersbourg, organisant des régates dans le golfe de Finlande. Cependant la plus active société de navigation à voile de Russie avant 1917 fut le Yacht Club Fluvial de Saint-Pétersbourg, fondé en 1860.
Le premier yacht club Allemand fut créé à Königsberg en 1855 ;
Danemark à Copenhague en 1866 ;
Italie à Gemi en 1879 ;
Finlande à Helsinki en 1883 ;
La primauté britannique dans la navigation de plaisance internationale fut ébranlée en 1851 quand le schooner américain America remporte les régates autour de l’île de Wight. La coupe gagnée à cette occasion devint la coupe de l’America (America’s Cup) qui pendant son premier siècle d’existence fut organisée irrégulièrement – lorsqu’il y avait un équipage prêt à défier les possesseurs de la coupe : en 1983 disputée entre l’américain Liberty et et Australia II par exemple. Comme le nombre de Challengers allait croissant, des courses éliminatoires furent introduites. En 1992 l’America III vainquit l’Italien II Moro Di Venezia, mais en 1995 Black Magic de la Nouvelle-Zélande remporta la coupe et répéta son succès en 2000.
Datant des dernières décennies du XIXe siècle, la branche de navigation de plaisance en solitaire était en plein essor atteignant le sommet en 1969 sous le nom de Golden Globes Race. La Withebread Race fut créée en 1973 pour des équipages de deux personnes et plus. Les premières régates furent de nature amateur mais avec le temps les sponsors utilisèrent l’image des courses pour se faire connaître.
Parmi d’autres régates internationales se trouve la course exceptionnellement exigeante de Sydney-Hobarth Yacht race et l’Admiral’s Cup britannique qui comprend 6 épreuves organisées en mer d’Irlande, Manche et le long du littoral Sud-Ouest de l’Angleterre ; 2 régates olympiques, 2 côtières et 2 en mer.
De petits et puissants moteurs à combustion firent leur apparition sur le marché et ils devinrent un équipement standard des plus grands yachts à voile. La navigation de plaisance à moteur se développa également, le fait de posséder un yacht fut considéré jusqu’au XIXe siècle comme le symbole de grand prestige social réservé à la plupart des familles royales et princières, comme aux très riches hommes d’affaires ou leurs sociétés multinationales. Depuis longtemps les yachts ont inspiré les peintres et les œuvres littéraires, romans d’aventure et policiers où les scènes sur yacht soulignent l’exclusivité du contexte. Un des premiers exemples fut Duncan dans : « les enfants du capitaine Grant » de Jules Verne.
Comme les sociétés occidentales devenaient de plus en plus riches, les petits bateaux à voile devenaient plus accessibles et gagnaient en popularité auprès de la classe moyenne, parfois transportés sur des remorques pour ceux qui habitent loin de la mer.
Il est maintenant habituel de trouver des installations de plaisance au bord des Grands Lacs et dans les ports de mer.
Romans et livres associés à la voile :
Dzieje jachtingu swiatowego de W. Glowacki en 1983
History of Yachting de R. Knox Johnston en 1990
Histoire en solitaire
Une variante de la navigation à voile et de la navigation de plaisance dans le but est de couvrir une longue distance en solitaire. La navigation en solitaire peut aussi comprendre la navigation fluviale.
Le trait caractéristique de la navigation en solitaire est la confrontation de l’homme avec les forces de la nature où le navigateur tente tout seul de faire face a sa puissance écrasante avec un support technique minimal. Dans le monde actuel de la haute technicité, tout en sachant que la panne des instruments modernes peut arriver, la navigation en solitaire a un peu perdu de sa valeur à côté de l’escalade de montagne. L’important est ici le contact direct de l’homme avec la nature dans des conditions extrêmes loin de tout confort matériel. C’est une activité sportive inaccessible à la plupart des gens, n’ont pas à cause du coût financier de l’équipement, mais surtout en raison de la force de caractère nécessaire : résistance physique et mentale, aptitude à surmonter seul des obstacles de niveau intellectuel et mental élevé.
La valeur d’exemple de la navigation en solitaire fournit des modèles culturels et moraux à une plus petite échelle, dans la navigation récréative, ou sur la grande échelle philosophique de la vie sur la terre. Les pilotes insolites trouvent un accomplissement de soi et l’opportunité de surmonter l’anonymat social devenu épidémique dans la civilisation moderne.
Histoire
Les embarcations qui permettaient à une personne de naviguer seule était inconnues dans l’ancien temps. Les forces de la nature avaient un tel avantage que l’homme tenta de les apprivoiser petit à petit en étendant sa connaissance sur l’espace sous forme de découvertes géographiques. Par conséquent l’Antiquité connue déjà sans doute des individus qui se retrouvèrent seuls à gérer leurs efforts dans des situations extrêmes (mythe d’Ulysse, Enée) alors que la tendance forte était aux actions entreprises par un groupe (comme Pytheas qui navigua avec son équipage vers les colonnes d’Hercule – le détroit de Gibraltar – au 4e siècle avant J-C et explora ensuite les côtes du Nord de l’Europe).
Le premier projet délibéré pour traverser la mer en solitaire fut celui du hollandais H. de Voogt en 1601, des Pays-Bas à Londres sur une petite embarcation ouverte. Aucun rapport confirmant la réussite de l’entreprise ne subsiste.
Au XIXe siècle l’idée de faire des croisières sur de petits bateaux se développa en Angleterre. En 1887 un avocat journaliste britannique, E. F Knight, navigua en solitaire de l’estuaire du fleuve Thames à la mer Baltique sur un canot de sauvetage de 9 m transformé en bateau à voile. En 1876 l’américain A. Johnson navigua sur un bateau de pêche à deux ponts à travers l’Atlantique en commémoration du centième anniversaire de la constitution des Etats-Unis.
La navigation en solitaire fut plus tard popularisée par J. Slocum, un capitaine de voilier qui perdit son travail à cause des bateaux à vapeur. Il fit construire un yacht nommé « Spray » qui lui servi à faire le premier tour du monde en solitaire en 1895. Son livre « Naviguer en solitaire autour du monde (Sailing Alone Around The World) » contribua largement à la propagation de l’idée de la navigation en solitaire.
En 1897 H. Blackburn partit de Gloucester jusqu’au littoral de l’Amérique du Sud puis San Francisco, faisant ainsi le tour de l’Amérique du sud. Impressionné par le livre de Slocum, Blackburn navigua en 1899, de l’Amérique en Europe et répéta cet exploit en 1901. Le nombre de traversées en solitaire allait croissant : tour du monde par l’américain H. Pidgeon en 1921-1925 sur Islander, première traversée de l’Europe en Amérique sans aide en 1923 par le Français A. Gerbault sur Firecrest ; tour du monde en 1936-1938 par le Français L. Bernicot sur Anahita.
L’exploit d’A. Gerbault connu une publicité particulière du fait qu’il n’avait aucune expérience préalable de navigation. Cette traversée mémorable fut décrite par le champion de tennis dans son ouvrage « la lutte sur le Firecrest » et repris comme sujet de nombreux ouvrages littéraires tels que l’ODE à Alain Gerbault d’A. Slonimski.
Le développement des techniques de navigation radar, radio ondes courtes et gouvernail automatique, à côté des prévisions météorologiques et de l’amélioration de l’auto médication et de l’alimentation de survie, dont la plupart furent introduites sur les bateaux après la deuxième guerre au mondiale, amoindrit considérablement la prise de risque des navigateurs solitaires et donc augmenta leur nombre.
La Slocum Society fut fondée en 1955 enfin de sponsoriser des épreuves de navigation en solitaire.
Vers 1960 apparurent les premières tentatives d’institutionnaliser la navigation en solitaire. À partir des années 1990, certaines disciplines de navigation en solitaire s’orientèrent délibérément vers la pratique sportive, avec la présence d'équipe TV accompagnant dans un avion les navigateurs, ce qui dépourvu en partie la pratique de sa véritable essence : la solitude du Marin en mer.
L’Anglaise A. Davidson fut la première femme à traverser l’Atlantique en solitaire sur « Felicity Ann » en 1953-1953. La première femme à faire le tour du monde en solitaire fut en 1976-78 la polonaise K. Choynowska-Liskiewicz.
L’anglais R. Knox-Johnston fit pour la première fois le tour du monde sans escale en 1969. Dans les années 1960 la philosophie de la navigation en solitaire subit un changement, au lieu de chercher à apprivoiser les forces de la nature, la navigation en solitaire fut perçue comme le moyen de retrouver les valeurs perdues par la civilisation moderne : un monde libéré des contrats économiques immoraux, le contact avec un environnement naturel, le retour aux traditions maritimes, l’épanouissement personnel en se séparant des réflexes du mode de consommation moderne etc.
Le premier représentant de ce nouveau mode de navigation fut un sportif britannique aristocrate, boxeur et pilote, F. Chichester qui fit le tour du monde en solitaire sur « Gipsy Moth 4 » avec une seule escale.
Le côté commercial de la navigation insolite naquit au cours des régates Golden Globe Challenge avec la participation des entreprises, l’emploi de solutions technologiques coûteuses (fibre de carbone, pilotes automatiques etc).
Le Vendée Globe Challenge est une autre épreuve prestigieuse en solitaire initié en 1989 et disputée sur la course de 25000 Miles avec la ligne de départ et d’arrivée aux Sables d’Olonne en France.
Voir le polo luxe course de voiles Aristow "Sailing Yacht"